مريم مديرة المنتدى
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| موضوع: La maladie de la vache folle serait transmissible par le sang الجمعة 27 ديسمبر 2013 - 10:34 | |
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La maladie de la vache folle peut-elle se transmettre par le sang ? Des chercheurs français viennent de trancher sur la question. Leurs résultats montrent qu’il est possible d’infecter des souris en les transfusant avec du sang ou du plasma provenant de personnes contaminées. De quoi inciter les gouvernements à renforcer les surveillances concernant les transfusions sanguines.
Le 18/12/2013 à 16:35 - Par Agnès Roux, Futura-Sciences
La maladie de la vache folle a fait la une des journaux à la fin du XXe siècle et continue régulièrement de faire parler d’elle. Cette pathologie induit un gonflement vacuolaire et transforme petit à petit le cerveau en une sorte d’éponge. Elle est causée par une protéine mal repliée, le prion, qui détruit progressivement les neurones. Appelée variante de la maladie de Creutzfeldt-Jacob chez l’Homme, elle fait partie des encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles (ESST).
L’origine de cette pathologie est encore assez mal connue même si on sait que la majorité des cas sont dus à la consommation de viandes contaminées. La période d’incubation est très longue et les premiers symptômes peuvent apparaître seulement après quelques années. À ce jour, les institutions sanitaires ont recensé 27 cas dont 26 décès en France et 177 cas, tous mortels, au Royaume-Uni. Ces chiffres restent relativement faibles compte tenu du nombre de personnes ayant mangé des produits infectés.
Qu’en est-il vraiment ? Des chercheurs ont récemment tiré la sonnette d’alarme en publiant un article choc dans lequel ils suggéraient que 30.000 britanniques étaient porteurs du prion sans le savoir. En d’autres termes, il existerait un réservoir de prions silencieux prêts à émerger à tout moment. Il est donc nécessaire de comprendre comment cet agent infectieux se propage afin d’éviter toute nouvelle catastrophe sanitaire. Dans une étude récente, publiée dans la revue Emerging Infectious Disease, des chercheurs français de l’Inra viennent renforcer les inquiétudes. Selon eux, le prion pourrait être véhiculé par le sang.
Du sang contaminé infecte les souris
L’idée n’est pas nouvelle et inquiète les chercheurs depuis de nombreuses années. Au Royaume-Uni, quatre personnes sont d’ailleurs tombées malades suite à des transfusions sanguines provenant de donneurs diagnostiqués ensuite comme porteurs du prion. Plus récemment, un patient hémophile s’est retrouvé infecté après avoir reçu du plasma sanguin contaminé. Mais entre quelques cas isolés et la généralisation d’un phénomène il y a un fossé à franchir.
Malgré ces quelques cas cliniques, les chercheurs ont eu beaucoup de mal à apporter la preuve que le prion pouvait se propager par le sang. Jusqu’ici, ils étaient capables d’infecter un animal de cette façon mais uniquement en utilisant du sang contenant des doses de prions beaucoup plus importantes que celles retrouvées habituellement. L’équipe française a utilisé des souris mutantes plus sensibles au prion humain et chez lesquelles il est plus facile de détecter la présence de cet agent infectieux.
Vers un test de détection du prion dans le sang ?
Les scientifiques ont injecté à ces souris transgéniques du sang provenant de personnes souffrant de la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jacob. Ils ont alors observé une transmission du prion aux rongeurs. Ils ont ensuite réalisé la même expérience mais en utilisant uniquement le plasma, c’est-à-dire le sang dépourvu de cellules. Dans deux cas sur quatre, l’agent infectieux est passé chez les animaux. « Nos résultats révèlent le pouvoir infectieux du sang, explique Olivier Andreoletti, le directeur de ces travaux. Ils montrent aussi que le plasma à lui seul peut véhiculer la maladie. »
Heureusement, les autorités des différents pays n’ont pas attendu ces résultats pour prendre des mesures de précaution. Dès 1998 en France, les personnes ayant été transfusées en 1996 ont perdu le droit de donner leur sang. Même tarif pour les individus ayant vécu au Royaume-Uni entre les années 1980 et 1996, au cours desquelles le risque de contamination par la viande était à son apogée. Enfin, le sang collecté est maintenant systématiquement filtré afin d’éliminer les globules blancs et de limiter le risque d'infection. Le chercheur conclut qu'« il serait désormais souhaitable de réévaluer la pertinence de ces mesures et de poursuivre les recherches afin de mettre au point un test de détection systématique du prion dans le sang. »
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